1
ar une foi agissante. c. « Conférence Guisan »,
Suisse
libérale, Neuchâtel, n° 26, 2 février 1926, p. 2.
2
lieu d’une centaine d’étudiants et de professeurs
suisses
et français. Miracle qui nous fit croire un instant à la fameuse devi
3
de la Révolution. d. « Conférences d’Aubonne »,
Suisse
libérale, Neuchâtel, n° 78, 7 avril 1926, p. 2. Signé : Stud. litt.
4
x et Vita : nouvelles de l’Association chrétienne
suisse
d’étudiants, Lausanne, mai 1926, p. 44-45.
5
enne connaissance… le Sens Critique. Moi (gêné)…
Rougemont
. Le Sens Critique. — Il y a un certain temps déjà que nous ne nous s
6
ls se fâchent tout rouge quand on leur dit que la
Suisse
est caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par sa culture in
7
des moutons aux partis et prédispose les citoyens
suisses
à prendre au sérieux les innombrables défense de, petites crottes noi
8
qu’ils donnent une image mensongère de l’ancienne
Suisse
, à l’usage du peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et
9
exemple d’éducation efficace. L’armée de milices
suisses
fait des soldats en moins de trois mois. Si l’école appliquait en les
10
ls se fâchent tout rouge quand on leur dit que la
Suisse
est caractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par sa culture in
11
des moutons aux partis et prédispose les citoyens
suisses
à prendre au sérieux les innombrables défense de, petites crottes noi
12
qu’ils donnent une image mensongère de l’ancienne
Suisse
, à l’usage du peuple souverain qui ne manque pas d’en être flatté. Et
13
exemple d’éducation efficace. L’armée de milices
suisses
fait des soldats en moins de trois mois. Si l’école appliquait en les
15
e secrète parenté de l’âme. Kikou Yamata peint la
Suisse
avec un pinceau « fait du poil de novembre des chamois ». On s’émerve
16
ne l’imitera pas. be. « Kikou Yamata : Saisons
suisses
(À l’Atelier rouge, Neuchâtel) », Bibliothèque universelle et Revue d
17
Abel Grandfils, Laurens van Kuyk, René Crevel et
Denis de Rougemont
, sont précédées d’une introduction dont nous reproduisons l’extrait s
18
our cette fois. 13. Chansons hongroises Les
Suisses
chantent immobiles, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien d
19
es Français aiment par goût d’en bien parler. Les
Suisses
aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit de
20
exemplaires, tels que banlieue française, village
suisse
, gare allemande grouillante de questions sociales. La Puszta est une
21
245. Le texte est précédé de la note suivante : «
M. Denis de Rougemont
a poursuivi des études de lettres à Neuchâtel, Vienne et Genève. Il a
22
ienne et Genève. Il a collaboré à diverses revues
suisses
et françaises. Il prépare trois volumes (Essais, Romans, Voyages). »
23
ques articles parus dans des revues françaises ou
suisses
nous avaient appris à connaître les résultats considérables de l’œuvr
24
ue communistes), français et belges. Des délégués
suisses
y assistèrent, ainsi qu’un délégué fasciste. 10. La Révolution ne no
26
ish Weekly), en Belgique (plusieurs journaux), en
Suisse
(Éveil, Présence), en Espagne, en Hollande, en Irlande et dans les pa
27
ur sang ; moi qui prétendais l’autre jour que les
Suisses
les avaient tous tués au Morgarten ! — et mes Juifs de grogner d’aise
28
r cette fois. xiii Chansons hongroises Les
Suisses
chantent immobiles, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien d
29
s. Les Français aiment par goût du bavardage. Les
Suisses
aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit de
30
emplaires, tels que : banlieue française, village
suisse
, gare allemande grouillante de questions sociales. La Puszta est une
31
lomon de Crac, tous droits demeurent réservés par
Denis de Rougemont
, à la suite d’une entente formelle avec les héritiers du baron de Cra
32
re pour cette fois. Chansons hongroises Les
Suisses
chantent immobiles, les yeux fixes, le visage impassible. Mais rien d
33
s. Les Français aiment par goût du bavardage. Les
Suisses
aiment avec une bonne ou une mauvaise conscience. À Vienne on voit de
34
emplaires, tels que : banlieue française, village
suisse
, gare allemande grouillante de questions sociales. La Puszta est une
35
umérique. Elle a été manifestement réintégrée par
Denis de Rougemont
en vue de l’édition de 1982. 7. Toute l’échelle des ivresses : ivres
36
hard, pour affaire de service. Ce haut lieu de la
Suisse
, ce vrai cœur de l’Europe, je ne m’en suis jamais approché sans resse
37
ison même, l’origine très précise de nos libertés
suisses
et de notre union fédérale. Quand je n’en saurais rien, j’ai lieu de
38
qui en émane… Je me disais en redescendant : les
Suisses
sont-ils sensibles à cette qualité ? Savent-ils qu’ils ont au Gothard
39
uelques semaines plus tard, de conférences sur la
Suisse
aux USA. Le 20 août, je quittais Genève pour l’Amérique. Intermède
40
en vrai. Nous étions trop nombreux. En France, en
Suisse
aussi, avant la guerre, déjà, on trouvait qu’il y avait trop de Juifs
41
iècle, en direction d’une beauté oubliée. Plus
Suisse
que nature 7 avril 1946 — Que la Suisse soit restée aussi suisse m
42
Plus Suisse que nature 7 avril 1946 — Que la
Suisse
soit restée aussi suisse m’a paru proprement incroyable. Je ne trouve
43
7 avril 1946 — Que la Suisse soit restée aussi
suisse
m’a paru proprement incroyable. Je ne trouve d’autre sujet de m’étonn
44
ents les méritent. Ce qu’il y a de plus intact en
Suisse
, peut-être, c’est le mythe helvétique par excellence d’une décence fo
45
nce d’une décence fondamentale. Il se peut que la
Suisse
ait seule gagné la guerre, et seule n’ait pas été contaminée par le g
46
nse, mais souvent un simple accident. Je vois des
Suisses
qui se disent honteux de n’avoir pas souffert comme les autres, comme
47
le drame continue, c’est trop clair. Le tour des
Suisses
viendra, qu’ils se rassurent ! Et s’ils ont constitué la réserve au c
48
eillance universelle dont l’existence rassure les
Suisses
… L’ennui c’est qu’il n’y a pas du tout de bienveillance universelle.
49
s du tout de bienveillance universelle. Et que la
Suisse
est mal préparée, par sa probité même, à faire face aux gangsters. Ri
50
é même, à faire face aux gangsters. Rien de moins
suisse
que le cynisme, honoré dans le reste du monde. Rien de plus suisse qu
51
isme, honoré dans le reste du monde. Rien de plus
suisse
que le réflexe de critiquer sèchement tout ce qui dépasse, alors que
52
uffisent plus à le protéger. Il est temps que les
Suisses
découvrent que pécher par défaut, dans ce temps dur, est plus grave q
53
sépare du désordre profond. Mais ce n’est pas en
Suisse
qu’on voit ces déchirures. J’ai donc pris le parti de circuler, malgr
54
is je n’ai su regarder ? On lui dit : — Vous êtes
Suisse
? Vous en avez de la chance ! Mais vous avez si peu l’air suisse. — C
55
n avez de la chance ! Mais vous avez si peu l’air
suisse
. — C’est qu’il n’y a pas d’air suisse, ou qu’il en a vingt-deux. — De
56
i peu l’air suisse. — C’est qu’il n’y a pas d’air
suisse
, ou qu’il en a vingt-deux. — De quelle région de la Suisse êtes-vous
57
u qu’il en a vingt-deux. — De quelle région de la
Suisse
êtes-vous ? De Neuchâtel ? Attendez, Neuchâtel, rappelez-moi… Ainsi
58
iaget sur la psychologie de l’enfant. Le seul vin
suisse
qui se vende à New York, mais à quel prix ! c’est le Neuchâtel blanc.
59
soi-même étonné. Principauté prussienne et canton
suisse
français ; traditions aristocratiques à peine éteintes (moins de cent
60
ord rentrer. Je suis rentré, c’est la coutume des
Suisses
; reparti, revenu, et ce n’est pas fini. Comment un peuple aussi jalo
61
Âge, Neuchâtel a choisi de se confédérer avec la
Suisse
le 1er mai 1848, après une brève révolution qui renversa le régime mo
62
tres nations de l’Europe. La plupart des citoyens
suisses
, qu’ils soient bourgeois, ouvriers ou paysans, pourraient sans peine
63
nos voisins, que les familles de la noblesse. La
Suisse
n’est pas démocratique pour avoir tardivement aboli ce que l’on nomme
64
tres sur l’état politique, civil et naturel de la
Suisse
, écrit en 1776 : « La constitution de Neuchâtel est une monarchie lim
65
a révolution neuchâteloise — le Procureur général
de Rougemont
… considérait la monarchie comme fatalement condamnée » (II. 242). « I
66
uelle. D’où septante-six ouvrages publiés par des
Rougemont
en Suisse, en France et en Allemagne, entre 1830 et 1900. Et cela va
67
eptante-six ouvrages publiés par des Rougemont en
Suisse
, en France et en Allemagne, entre 1830 et 1900. Et cela va d’un essai
68
n petit pays. Ainsi l’on répète volontiers que la
Suisse
est le « carrefour de l’Europe ». Pour vérifier ce lieu commun, exami
69
tres… Je la voyais dans son canton ; mais dans la
Suisse
, mais dans l’Europe, que devient ce fil rouge que je croyais tenir ?
70
e ces amours il n’est que de la haine. Comment un
Suisse
le croirait-il ? Si je me sens presque partout chez moi dans l’Europe
71
et se marient. Pour moi comme pour tant d’autres
Suisses
, passer de la petite patrie à la plus vaste, ce n’est pas infidélité
72
s catholique, elle cachait ses messages au fiancé
suisse
dans l’écorce d’un arbre, au fond du parc, et devenait protestante en
73
, qui faisait fête à des adieux… Petits déjeuners
suisses
sur un balcon d’hôtel à Vevey, à Montreux, patries du roman russe. Et
74
fin d’une phrase. Je sais bien que l’influence du
suisse
allemand y est pour beaucoup, et qu’on ne peut pas déplacer le canton
75
le réalisme révolutionnaire. Cordialement à vous,
Denis de Rougemont
. d. « Sur un certain front unique », Europe, n° 122, 15 février 193
76
303-304. Précédé de la notice suivante : « M. D.
de Rougemont
a adressé à P. Nizan la lettre suivante en demandant son insertion da
77
ulièrement heureux de donner ici le témoignage de
M. Denis de Rougemont
, qui appartient aujourd’hui au groupe de l’Ordre nouveau et qui a eu
78
sur plusieurs jeunes écrivains révolutionnaires.
M. Denis de Rougemont
est protestant, et collaborateur à la NRF , etc. »
79
(juillet 1933)e Au cours d’un article paru en
Suisse
allemande, le professeur O.-E. Strasser déclare que le sonnet publié
80
la guerre, dans le presbytère d’un village de la
Suisse
allemande, un jeune pasteur, Karl Barth. Autour de lui, c’était l’éch
81
étarienne. Pour l’Ordre nouveau : Arnaud Dandieu,
Denis de Rougemont
, Daniel-Rops, Robert Aron, Alexandre Marc, René Dupuis, Jean Jardin,
82
semaines dans les rues de Paris. À part cela, M.
de Rougemont
, malgré ses appels à Luc, n’a pas répondu à notre question, il fait m
83
° 5-6, janvier-février 1934, p. 571-572. Le texte
de Rougemont
est entrecoupé d’un commentaire de la rédaction de Commune.
84
D’un humour romand (24 février 1934)b Le
Suisse
romand est-il sérieux ? Je crains que mes raisons d’en douter n’ébran
85
le cadre de cette étude. Le mince filet d’humour
suisse
romand rentre sous terre, pour éviter Amiel. Faut-il désespérer de le
86
que la pompeuse drôlerie de Cingria, lequel n’est
Suisse
que par accident, j’ose à peine dire par l’état civil. « Je n’ai pas
87
dant la guerre. (C’est par cela surtout qu’il est
Suisse
, au mépris de tous les racismes.) On avait, dans ce groupe, une espèc
88
1933-1934, p. 57-59. e. Voir le compte rendu que
Rougemont
en fait dans les Cahiers du Sud, et repris dans Politique de la pers
90
I du n° 12 de L’Ordre nouveau , du 15 juin 1934,
Rougemont
apporte la précision suivante : « On a pu croire, à lire mon article
91
ud, Marseille, n° 162, juin 1934, p. 386-391. k.
Rougemont
en fera la recension dans la NRF de mars 1936.
92
omes. 18. Titre d’un essai d’Arnaud Daudin et D.
de Rougemont
, qui joint à quelques autres, paraîtra bientôt en librairie. Ce volum
93
rapidement depuis quelques mois en Allemagne, en
Suisse
, à Paris même. Né dans les universités, il paraît destiné à répondre
94
s’agit d’Avant l’aube (Éditions « Je sers ») dont
Rougemont
donne une recension dans Foi et Vie en septembre 1931. Kagawa sera ég
95
septembre 1931. Kagawa sera également évoqué par
Rougemont
dans un article du Semeur paru en mai 1935.
96
airie Ernest Leroux. c. Voir le compte rendu que
Rougemont
fait de L’Humanité de Jésus d’après Calvin de Max Dominicé.
97
préparent les années de solitude à Paris, puis en
Suisse
pendant la guerre. Elles préparent aussi le retour de Lénine en Russi
98
e cas en Angleterre, en Allemagne et plus tard en
Suisse
— c’est-à-dire qu’on écarte brutalement la solution fédéraliste qui s
99
r, Paris, n° 6-7, avril-mai 1935, p. 387-416. e.
Rougemont
en rend compte dans la livraison de septembre 1931 de Foi et Vie .
100
ent de l’article extrêmement important publié par
Denis de Rougemont
dans le dernier numéro du Bulletin. »
101
Paracelse Bombaste de Hohenheim, qui était né en
Suisse
allemande, n’était pas un énergumène, mais un savant complet comme il
102
° 265, octobre 1935, p. 599-601. v. Voir la note
de Rougemont
sur le Paracelse de Frédéric Gundolf, dans la NRF de septembre 1935.
103
marche et le chant par groupes. Ainsi, tenez, les
Suisses
se passionnent pour le tir au fusil. Vous n’irez pas leur reprocher,
104
⁂ À propos d’une conversation avec un SA D.
de Rougemont
nous écrit d’Allemagne : « L’ami XXX n’a pas dû lire Mein Kampf. Ce n
105
petite échelle : celle de certains petits cantons
suisses
où les affaires publiques sont discutées par l’assemblée plénière des
106
lisateur, comme tend à le prouver l’exemple de la
Suisse
. (On a remarqué depuis longtemps que le référendum suisse est toujour
107
(On a remarqué depuis longtemps que le référendum
suisse
est toujours dirigé contre l’État. C’est-à-dire que toute loi proposé
108
Encore une fois : le référendum n’est possible en
Suisse
, il n’est « démocratique » que dans la mesure où le fédéralisme suiss
109
mocratique » que dans la mesure où le fédéralisme
suisse
subsiste, et où l’État centralisé n’a que des pouvoirs limités et ne
110
pas « sublimes » comme on chante dans les écoles
suisses
. Et il est faux de « chanter » la montagne : les montagnards l’appell
111
stalinien, que je vise ici. 44. Et en Belgique,
Suisse
, Espagne, voire même, bien qu’à un moindre degré, en Angleterre… 45.
112
s de moins en moins. En France, en Angleterre, en
Suisse
, en Belgique, en Scandinavie, il n’est question que du « désarroi gén
113
s de moins en moins. En France, en Angleterre, en
Suisse
, en Belgique, en Scandinavie, il n’est question que du « désarroi gén
114
l’attitude de quelques pays — France, Angleterre,
Suisse
, Belgique — qui disposent encore du recul nécessaire par rapport aux
115
s de moins en moins. En France, en Angleterre, en
Suisse
, en Belgique, en Scandinavie, il n’est question que du « désarroi gén
116
l’attitude de quelques pays — France, Angleterre,
Suisse
, Belgique, Hollande — qui disposent encore du recul nécessaire par ra
117
es « Clubs de presse » sont fondés et dirigés par
Denis de Rougemont
et R.-Philippe Millet de L’Ordre nouveau , L.-Émile Gallëy et Jean M
118
Jean Maze, R.-Philippe Millet, Emmanuel Mounier,
Denis de Rougemont
. e. « Formons des clubs de presse », La Flèche, Paris, n° 51, 30 j
119
es masses. (On lit beaucoup moins en France qu’en
Suisse
et qu’en Allemagne.) Elle me paraît souffrir ensuite, et peut-être pl
120
me annuel, cela fait un revenu de 1000 à 2000 fr.
suisses
. De quoi payer un petit loyer, les cigarettes et les journaux, sauf c
121
aillant-Couturier est plus amplement commenté par
Rougemont
dans le numéro d’Esprit de février 1937 : « Paul Vaillant-Couturier :
122
pourquoi les problèmes culturels sont pour nous,
Suisses
, plus vitaux encore que pour les grandes nations qui nous entourent.
123
la liberté, Paris, n° 3, 20 mars 1937, p. 10. i.
Rougemont
a rendu compte de cet ouvrage dans Esprit de mars 1937.
124
croire qu’elle exprime la vocation européenne des
Suisses
français dans l’ordre de l’esprit. 3. Éditions des Cahiers du Sud,
125
es. 75. Sur la notion de commune mesure, cf. D.
de Rougemont
, Penser avec les mains , Albin-Michel, 1936. 76. Sur la question de
127
7, p. 826-851. Introduit par la note suivante : «
M. Denis de Rougemont
, qui a publié récemment un remarquable essai sur la culture dans la s
128
éraires, Paris, n° 768, 3 juillet 1937, p. 8. p.
Rougemont
en fait la recension dans la NRF de novembre 1937.
129
stance que ses livres se vendent très bien. Enfin
Denis de Rougemont
dénonça le sophisme sur lequel repose l’œuvre de M. Benda, œuvre, en
130
les mains et Politique du personnalisme [sic],
M. Denis de Rougemont
vient d’illustrer ce que l’on peut appeler sa « doctrine », en nous d
131
s d’une vie diminuée et matériellement difficile,
M. Denis de Rougemont
sait tracer un tableau très vivant et très nuancé de la province fran
132
A. M. Petitjean, Marius Richard, Armand Robin, D.
de Rougemont
, Michel Seuphor, Jean Tardieu. On voit qu’il ne s’agit pas d’une écol
133
l’optimisme assez épais où s’endorment les jeunes
Suisses
, trop assurés, comme le dit Cingria, de trouver chaque matin sur leur
134
otre vie dans la cité, de notre existence comme «
Suisses
». Ils affectent nos tabous les plus inébranlés, nos sécurités matéri
135
res ? Je voudrais souligner ceci : que c’est aux
Suisses
, finalement, que Ramuz pose ces questions ; mais que s’il garde en mê
136
isins, c’est peut-être que notre lot, en tant que
Suisses
, et non en tant que Vaudois, ou Genevois, ou Zurichois, est d’exister
137
ssion à accomplir, et que nul autre n’a reçue. La
Suisse
existe-t-elle ? nous demande Ramuz. Cela revient à dire : a-t-elle un
138
t-être la plus importante qu’il faille poser à la
Suisse
. Parce que la Suisse se figure justement que c’est la question qui ne
139
ante qu’il faille poser à la Suisse. Parce que la
Suisse
se figure justement que c’est la question qui ne se pose pas. Que nou
140
. Hors de chez nous, l’on pense généralement : la
Suisse
tire son épingle du jeu. Neutralité égale prudence, égoïsme, ambition
141
éen. Et quand bien même il serait démontré que la
Suisse
ne peut plus prétendre à jouer un rôle analogue, croit-on que son dro
142
oi ils ont reçu ce droit. Je ne dirai pas que les
Suisses
l’aient déjà oublié. Mais la conscience qu’ils en gardent73 paraît so
143
ts économiques, c’est la réalité européenne de la
Suisse
qu’on perd de vue. On l’a senti à l’occasion des sanctions contre l’I
144
anctions contre l’Italie : la participation de la
Suisse
à la Société des Nations repose sur une équivoque que la Déclaration
145
stifier l’espèce d’exterritorialité dont jouit la
Suisse
sur le continent, nous le voyons, lui aussi, se transformer d’année e
146
ger de notre effort. La mission essentielle de la
Suisse
est une mission personnaliste au premier chef : sauvegarder une Welta
147
éviations morbides. Et dès lors, la mission de la
Suisse
peut être définie à l’échelle de l’Europe : la Suisse doit être la ga
148
se peut être définie à l’échelle de l’Europe : la
Suisse
doit être la gardienne de ce principe central, fédératif ; et elle ne
149
sure où ils existent pour l’ensemble, — voilà les
Suisses
, grands Portiers de l’Europe, et mainteneurs de ses communes mesures.
150
éal qui devrait nous unir. La première devise des
Suisses
, ce fut « Un pour tous, tous pour un ». C’est la formule la plus frap
151
te mission de gardienne du principe commun que la
Suisse
peut et doit maintenant revendiquer face à l’Europe son droit à la ne
152
aux : opinions, culture, et armée. 1. — L’opinion
suisse
, telle que la traduisent nos journaux — et spécialement dans les cant
153
que nous avons à incarner, on pourra dire que la
Suisse
a retrouvé sa raison d’être, et d’être neutre. Quoi de plus comique e
154
e d’une nation. L’autorité qu’une certaine presse
suisse
s’était acquise à l’étranger reposait justement sur le fait que nous
155
ignaient même en quelque mesure.) Mais une presse
suisse
partisane, à la manière des partisans français ou allemands, n’est pl
156
qu’on ne déplore pas le fait que les cultures des
Suisses
ne forment pas une culture homogène. Elles forment quelque chose de m
157
du cœur de l’Europe. Vouloir créer une « culture
suisse
», ce serait trahir notre mission, ce serait le péché même d’idolâtri
158
grandeur culturelle est de n’avoir pas de culture
suisse
, mais seulement une culture européenne ? On nous a donné par-dessus u
159
ns que parce qu’ils sont d’abord, et génialement,
Suisse
allemand et Vaudois rhodanien. Mais deux poètes « enracinés » ne font
160
deux poètes « enracinés » ne font pas une culture
suisse
. Ce sont deux vocations personnelles, et la culture suppose une tradi
161
mmunautaire. Mais je me représente volontiers une
Suisse
culturelle pluraliste, avec ses centres successifs ou parfois même si
162
nte de disciples d’auberge en auberge. C’était la
Suisse
spirituelle de la Renaissance, le microcosme de toutes ses grandeurs.
163
. Puis Zurich et l’hégémonie passagère de l’École
suisse
sur la littérature allemande. Avec le xixe , la Suisse réapparaît sur
164
e sur la littérature allemande. Avec le xixe , la
Suisse
réapparaît sur la grande scène de l’Europe. De Genève, c’est une autr
165
e de l’Europe. De Genève, c’est une autre « école
suisse
» qui domine les lettres françaises ; après Rousseau : Constant et St
166
Nietzsche. Et tout cela fait, par le moyen de la
Suisse
, une assez belle culture européenne77. Je ne vois pas pourquoi nous d
167
ns autant que lui. (Que serait-ce si je vivais en
Suisse
?) Mais je pense qu’on n’atteint la grandeur qu’en utilisant ses défa
168
essayer de rassurer ces gens sérieux que sont les
Suisses
moyens — et même les autres.) 3. — Avec l’armée, je reviens au concre
169
urs proportionné au sens des raisons d’être de la
Suisse
dont témoignent ces mêmes milieux. Ce serait à croire parfois que pou
170
. Ce serait à croire parfois que pour être un bon
Suisse
, il faut et il suffit que l’on soit un bon soldat. Peut-être oserons-
171
son profit « le reste », on fait œuvre de mauvais
Suisse
, car c’est ce « reste » justement qui donne un sens à la fédération,
172
s nous pouvions compter, et la mission même de la
Suisse
. Tout cela tend à nous réduire à nos proportions matérielles, qui son
173
ns et ceux de la Confédération ; les droits de la
Suisse
et ceux de l’Europe ; images et conséquences à la fois de l’équilibre
174
un numéro spécial d’Esprit intitulé « Le problème
suisse
: personne et fédéralisme », coordonné par Denis de Rougemont et ouve
175
suisse : personne et fédéralisme », coordonné par
Denis de Rougemont
et ouvert par une lettre de C. F. Ramuz, que Rougemont commente ici e
178
« Subjectivité et transcendance », Lettre de
M. Denis de Rougemont
(décembre 1937)s Pourquoi voulez-vous — ou veulent-ils — que la ph
179
nt dans son rapport à l’éthique. s. « Lettre de
M. Denis de Rougemont
», Bulletin de la Société française de philosophie, Paris, n° 5, déce
180
mie des groupes reste vivace (Angleterre, Écosse,
Suisse
, Hollande). En Allemagne, la lutte des églises contre l’emprise moral
181
de rappeler que le spectacle de pays tels que la
Suisse
, la Hollande et l’Amérique du Nord y suffirait peut-être ! Pour ne ri
182
se, Paris, n° 292, janvier 1938, p. 145-146. aj.
Rougemont
en a rendu compte dans le numéro de mai 1934 de la NRF : « Le Procès
183
numéro du 1er décembre 1937 : Le Personnalisme en
Suisse
. 81. La réserve indiquée sur « le Suisse », auquel Beausire croit qu
184
isme en Suisse. 81. La réserve indiquée sur « le
Suisse
», auquel Beausire croit que je crois, résulte d’un malentendu. Je cr
185
ois, résulte d’un malentendu. Je crois à « l’idée
suisse
» telle que l’exprime Liehburg. Idée qui exclut l’existence d’un type
186
e Liehburg. Idée qui exclut l’existence d’un type
suisse
racial, ou « national » au sens unitaire. Je ne crois même pas à l’ho
187
er l’État de la tyrannie de l’Argent ? Réponse de
M. Denis de Rougemont
», Combat, Paris, n° 26, 10 juin 1938, n. p. Précédé de la note suiva
188
extra-gouvernementale. Pour atteindre ce but, M.
de Rougemont
souhaite “une action spirituelle” plus forte, plus riche et plus nobl
190
our tous, tous pour un ! Ainsi, dès l’origine, la
Suisse
s’affirme-t-elle comme la gardienne du secret de l’Europe, de sa vrai
191
la conscience impérieuse des raisons d’être de la
Suisse
n’a été, comme elle l’est aujourd’hui, une condition vitale de notre
192
s à développer la conscience démocratique au sens
suisse
de leurs adhérents : on revient au fédéralisme tel que nous sommes ch
193
u’indiquer la ligne générale. Notre force, à nous
Suisses
fédérés, n’est pas dans le nationalisme ! Nous ne sommes pas une nati
194
ent et ruinent notre grandeur et notre espoir. La
Suisse
n’a pas de pires ennemis. Ce n’est pas une armée motorisée qui nous s
195
ur la perfectionner au maximum. Ce qui sauvera la
Suisse
, c’est la conscience de son destin européen. C’est notre effort pour
196
des peuples d’Occident. Notre seul espoir, à nous
Suisses
, c’est de rester et de devenir de mieux en mieux le seul espoir de l’
197
trerai le premier point par notre situation comme
Suisses
. Et le second, par notre situation comme chrétiens. ⁂ L’exemple de la
198
otre situation comme chrétiens. ⁂ L’exemple de la
Suisse
me tient à cœur à double titre : c’est ma patrie, et d’autre part, il
199
roche du personnalisme. C’est donc à propos de la
Suisse
que je pourrai le mieux faire saisir la portée immédiate de ce que j’
200
à cœur cependant de montrer son danger pour nous
Suisses
. Et je voudrais, à titre personnel évidemment, présenter quelques rem
201
us grave que nous puissions commettre en tant que
Suisses
, car elle menace l’existence même de notre État. Réagir à la menace t
202
e. Et il est aisé de voir que le nationalisme, en
Suisse
, signifierait bientôt le partage de notre État en trois nations. Ce s
203
on de suicide totalitaire. Leçon capitale pour la
Suisse
! Un État qui ne croit plus à sa valeur spirituelle, ou ne prouve pl
204
fascisme ; je ne vous le dis pas seulement comme
Suisse
, convaincu de la mission fédéraliste de son pays ; je vous le dis aus
205
t j’en sens ma crête en rougir — « La poule de M.
de Rougemont
». Voici le début de ce libelle : Dans le livre si… si… et si… (je s
206
élogieux, tout à fait déplacés à mon avis) de M.
de Rougemont
, Journal d’un intellectuel en chômage , il y a une poule. C’est une
207
semparer elle se met à couver. On regrette que M.
de Rougemont
ne nous ait pas présenté le coq, même par la plus discrète allusion.
208
par la plus discrète allusion. Puis on attend. M.
de Rougemont
écrit des pages pénétrantes à propos de Goethe. La poule couve, la po
209
. 14 mai, 16 mai, 21 mai, rien, toujours rien. M.
de Rougemont
cite Spinoza — mais il est inquiet : dans la nuit du 21 mai, n’y tena
210
monsieur sérieux. Pour copie certifiée conforme :
Denis de Rougemont
. 3. Me permettra-t-on d’ajouter ma petite remarque aux déclarations
211
issante d’une fédération des égaux, dont la seule
Suisse
figurait le microcosme. C’est dans cette perspective historique que l
212
nse d’un protestant. Par sa pensée ferme et drue,
Denis de Rougemont
exerce une influence décisive sur les différents mouvements qu’on peu
213
un intellectuel en chômage , et les autres écrits
de Rougemont
en sont parmi les plus importants témoignages. »
214
les amis et collaborateurs de la Vie protestante,
M. Denis de Rougemont
, le jeune auteur romand dont la réputation n’est plus à faire. Nous l
215
Réponse de
Denis de Rougemont
, lauréat du prix Rambert 1938 (novembre 1938)g Messieurs, Après ta
216
Neuburger comme disent, avec effroi, les journaux
suisses
allemands ! Certain « curieux » hebdomadaire romand crut devoir décla
217
s ancêtres. Et il se peut que de nos jours, où la
Suisse
apparaît de plus en plus comme le symbole d’une Europe à venir, fédér
218
écisément dans la ligne d’une vocation d’écrivain
suisse
. Il faut de tout pour faire une Suisse, surtout dans le plan de la cu
219
d’écrivain suisse. Il faut de tout pour faire une
Suisse
, surtout dans le plan de la culture. Il faut d’abord des hommes comme
220
abord des hommes comme Ramuz, qui représentent la
Suisse
en soi, j’entends la Suisse dans la réalité vivante d’un de ses canto
221
, qui représentent la Suisse en soi, j’entends la
Suisse
dans la réalité vivante d’un de ses cantons ; des hommes qui, à force
222
s hommes qui essaient de représenter l’idée de la
Suisse
au regard de l’Europe ; des hommes qui soient des Suisses par cela mê
223
au regard de l’Europe ; des hommes qui soient des
Suisses
par cela même qu’ils essaient d’être des Européens. C’est dans cette
224
succès qu’à la seule condition de garder avec la
Suisse
réelle les liens les plus étroits. Que votre générosité ait contribué
225
ercenaire, faut-il le préciser ? g. « Réponse de
Denis de Rougemont
, lauréat du prix Rambert 1938 », Feuille centrale de Zofingue, Neuchâ
226
publier en tête de ce numéro une page inédite de
Denis de Rougemont
, qu’il a bien voulu extraire pour nous d’un ouvrage qu’il prépare et
227
sont attaqués à la fausse passion) et la réponse
de Rougemont
. La voici : Au sujet de la lettre du R. P. Lavaud — je n’ai rien voul
228
marche et le chant par groupes. Ainsi, tenez, les
Suisses
se passionnent pour le tir au fusil. Vous n’irez pas leur reprocher,
229
de l’Opéra. Je dis à mon compagnon, le dramaturge
suisse
allemand L. : — Vous y croyez, vous, à l’âme collective ? Est-ce que
230
chelle réduite : celle de certains petits cantons
suisses
où les affaires publiques sont discutées par l’assemblée plénière des
231
(On a remarqué depuis longtemps que le référendum
suisse
est généralement dirigé contre l’État. C’est-à-dire que la plupart de
232
Encore une fois : le référendum n’est possible en
Suisse
, il n’est « démocratique » que dans la mesure où le fédéralisme suiss
233
mocratique » que dans la mesure où le fédéralisme
suisse
subsiste, et où l’État centralisé n’a que des pouvoirs limités, ne «
234
Un quart d’heure avec
M. Denis de Rougemont
: Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne (11 janvier 1939)k Voici le
235
pourtant deux ans qu’il a été écrit. Son auteur,
M. Denis de Rougemont
, me dit pourquoi il a attendu ce temps pour le publier. C’est un jour
236
faire sans une foi. k. « Un quart d’heure avec
M. Denis de Rougemont
: Hitler, grand-prêtre de l’Allemagne », Candide, Paris, n° 774, 11 j
237
réformée (1er septembre 1939)b Tout ce que le
Suisse
romand moyen connaît de Nicolas de Flue, c’est que ce pieux ermite vi
238
, Nicolas fut revendiqué par tous les réformés de
Suisse
comme l’un de leurs plus grands précurseurs. Il m’a paru que la quest
239
éritage commun des catholiques et des protestants
suisses
. Mais dès les premiers jours de la Réforme, la question se posa de sa
240
u’il n’ait rien mangé, je ne puis le croire : les
Suisses
eux-mêmes ne l’affirment et ne le croient pas. » Rappelons que lorsqu
241
von Unterwalden ». Les autres réformateurs de la
Suisse
allemande en font autant. Joachim von Watt, ou Vadian, le savant huma
242
y personnifie l’idée confédérale, créatrice de la
Suisse
. Autour de lui, gravitent des figures symboliques ou historiques : le
243
Non, Tristan et Iseut ne s’aiment pas, nous dit
Denis de Rougemont
(12 février 1939)q Avec l’audace souriante de ces guides helvétiqu
244
uriste stupéfait par le paysage et par le danger,
M. Denis de Rougemont
vient de publier L’Amour et l’Occident , livre qui va, sans doute, s
245
ter des polémiques passionnées. Ce jeune écrivain
suisse
, qui joint le souci de l’actualité et le goût des questions sociales
246
us valables sur le national-socialisme. Étranger,
M. Denis de Rougemont
connaît mieux que beaucoup de Français notre province : il a séjourné
247
fforce de dégager l’âme secrète de nos campagnes.
Denis de Rougemont
n’aime pas les villes, il n’a pas besoin pour écrire de ces conversat
248
hiver avec sa femme et Colinet, son petit garçon.
Denis de Rougemont
est grand, souple, il a la réserve affable des Suisses, et ce sourire
249
nt est grand, souple, il a la réserve affable des
Suisses
, et ce sourire des lèvres qui semble excuser le sérieux du regard. Il
250
urs de l’époque. Qui s’opposait surtout, complète
Denis de Rougemont
, à la conception chrétienne du mariage. L’amour courtois est chaste,
251
rs étaient des cathares ? J’en suis persuadé, dit
Denis de Rougemont
, qui s’anime en exposant une théorie aussi originale. D’ailleurs, on
252
pourtant inspiré toute notre littérature, reprend
Denis de Rougemont
. Le mythe de Tristan et Iseut, qui pose pour la première fois ce fame
253
chapper jusqu’ici aux spécialistes du Moyen Âge ?
Denis de Rougemont
sourit avec malice : Les philologues ont un respect de la lettre qui
254
mariage, puisse encore inspirer la littérature ?
Denis de Rougemont
réfléchit : Non, je crois que nous sommes à une époque de transition,
255
trouver une solution nouvelle ? Pour moi, répond
Denis de Rougemont
, il ne peut y avoir qu’une solution : le mariage chrétien, mais prése
256
ition de Zurich. Je veux mettre en scène un héros
suisse
, le bienheureux Nicolas de Flue, qui eut une vie extraordinaire. D’ab
257
uveau pour moi, et très amusant. Avant de quitter
Denis de Rougemont
, je lui demande s’il n’attend pas avec une certaine curiosité les réa
258
« Non, Tristan et Iseut ne s’aiment pas, nous dit
Denis de Rougemont
», Les Nouvelles littéraires, Paris, n° 852, 12 février 1939, p. 3. I
259
Nicolas de Flue vu par
Denis de Rougemont
(8 juillet 1939)n Dans ce studio parisien, dont les larges fenêtre
260
n visage buriné par de longues méditations, voici
Denis de Rougemont
qui abandonne pour quelques semaines la bure du philosophe pour revêt
261
œuvre qu’Honegger met en musique sur un texte de
Denis de Rougemont
. Elle sera représentée à l’Exposition de Zurich et offerte au public
262
tée à l’Exposition de Zurich et offerte au public
suisse
par le canton de Neuchâtel. Il y a quelque chose de profondément émou
263
ans ce don : un canton offre à son pays une œuvre
suisse
, faite par un des musiciens les plus célèbres de son temps — suisse,
264
un des musiciens les plus célèbres de son temps —
suisse
, ne l’oublions pas — et par un des écrivains les plus intelligents de
265
ravail diffère du genre purement théâtral, répond
Denis de Rougemont
à une de mes questions. Et ces différences sont ? Il a fallu se plier
266
-vous traduit, dans la pratique, ces nécessités ?
M. Denis de Rougemont
, un instant, songe, puis répond : Il y a donc un personnage central,
267
jeu d’acteurs, des réactions de la foule. Ce que
Denis de Rougemont
pas plus qu’Honegger n’avouent, c’est la joie qu’ils ont eue à créer
268
En marge de l’exposition : Nicolas de Flue vu par
Denis de Rougemont
, mis en musique par Arthur Honegger », La Patrie suisse, Genève, n° 2
269
, mis en musique par Arthur Honegger », La Patrie
suisse
, Genève, n° 27, 8 juillet 1939, p. 855. Propos recueillis par F. Gigo
270
tlérisme (14 juillet 1939)o Il était juste que
Denis de Rougemont
, cet homme sans domicile, ou plutôt aux innombrables domiciles, me re
271
tre rencontre la note de la maison. ⁂ Que dire de
Denis de Rougemont
? À peine connu il y a trois ou quatre ans, en dehors de quelques rev
272
t qui n’est pas des moindres. Ce fils de la libre
Suisse
, qui a hérité de la conscience et du sérieux de ceux de sa race, qui
273
anière risqueraient d’avoir de légèrement pédant.
Denis de Rougemont
anime les plus arides méditations et donne des ailes à la plus austèr
274
nt. Toutes les questions sont indiscrètes, répond
Denis de Rougemont
avec ce demi-sourire en coin qui fait son charme. Mon dernier livre m
275
ivre qui pourrait se concevoir en dehors d’elles.
Denis de Rougemont
parle lentement, en pensant ce qu’il dit. Parfois s’établissent entre
276
pêcher de compléter. Je ne le crois pas, réplique
Denis de Rougemont
. La passion a des racines naturelles. L’antiquité et l’Orient connais
277
aits amants, ne s’aimèrent pas. À la manière dont
Denis de Rougemont
répond : « C’est exact, en effet », on sent qu’il ne lui déplait pas
278
passionnels, tel l’hitlérisme. En homme prudent.
Denis de Rougemont
me recommande pour terminer d’insister sur le fait qu’il n’a pas voul
279
. La NRF continue d’étendre sa présence autour de
Denis de Rougemont
. o. « Du mythe de Tristan et Iseut à l’hitlérisme », Tribune de Fra
280
res les plus stricts, mais c’est très bien ainsi,
Denis de Rougemont
et le directeur de la Guilde « en campagne », car nous sommes n’impor
281
lettre : « Le dialogue qui s’est poursuivi entre
Rougemont
et Davenson, après la note de ce dernier dans Esprit d’avril, nous a
283
las domine les temps. Elle vit encore au cœur des
Suisses
. Elle est encore le grand symbole de notre Confédération et de sa mis
284
ujet, et je défiais quiconque d’en trouver un, en
Suisse
, qui fût de taille à occuper l’énorme scène dont j’avais vu les plans
285
t plus un souvenir de manuel, c’est le Munich des
Suisses
, c’est l’éternel miracle du don de la paix, toujours immérité… Au mat
286
te. Joignons alors notre prière à celle du peuple
suisse
, invoquant du fond des vallées l’intervention de Nicolas : Parmi nou
287
s nous reparlerons de toutes ces choses. Et de la
Suisse
, telle qu’on la voit de loin, dans sa vérité séculaire. La déprimante
288
, c’est parce qu’ils n’ont pas su, comme nous les
Suisses
, se fédérer progressivement au lieu de s’unifier brutalement. Oui, ce
289
est faite, attestée par le sang, que la solution
suisse
et fédérale est seule capable de fonder la paix, puisque l’autre abou
290
e ne donne pas lourd de notre indépendance. Lt D.
de Rougemont
III/20. q. « Pourquoi nous sommes là », La DAC, Berne, n° 1, décemb